Le 2 avril, l'Assemblée nationale a franchi une étape décisive en adoptant l'article premier de la proposition de loi transpartisane visant à réguler l'installation des médecins sur le territoire. Soutenue par 252 député·e·s, cette mesure a pour objectif de lutter contre les déserts médicaux. Elle prévoit une autorisation préalable des Agences régionales de santé (ARS) pour toute nouvelle installation dans les zones suffisamment pourvues en professionnels de santé.
Un enjeu de justice territoriale
Profondément attachée à un système de santé accessible à tous et toutes, l'UNSA salue ce vote qui constitue une avancée significative pour réduire les inégalités territoriales en matière d'accès aux soins. Dans un contexte où près de 6,3 millions de français·e·s n'ont pas de médecin traitant et où les disparités d'accès s'accentuent — notamment dans 69 départements ayant vu leur densité médicale chuter au cours des 10 dernières années — cette mesure apparaît comme un levier indispensable.
Des perspectives pour un système plus juste
L'examen des autres volets du texte est programmé début mai. Ils prévoient notamment une suppression de la minoration du remboursement pour les patient·e·s sans médecin traitant, le rétablissement de l'obligation de permanence des soins les soirs, week-ends et jours fériés pour les médecins ainsi que l'accès à une formation en première année de médecine dans chaque département. Une fois adoptées par l'Assemblée nationale, ces mesures seront ensuite soumises au Sénat.
L'UNSA appelle à une mobilisation collective pour accompagner cette réforme. Elle sera vigilante quant à la mise en œuvre de cette régulation, en veillant à ce qu'elle soit conduite de manière efficace et équitable.
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